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Fariboles d'une pirate en pleine tempête

Fariboles d'une pirate en pleine tempête
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28 novembre 2008

_ - _

Je suis tellement jalouse des gens qui ont encore leurs parents avec eux.

Des parents qui s'intéressent à eux et leur demandent comment leur journée était quand ils rentrent.

De ceux qu'on prend dans leur bras quand ça ne va pas trop et qui ne se retrouvent jamais seuls.

Ils sont entourés. Comment peuvent-ils encore parvenir à se plaindre?

Mes parents m'ont imposé de ne plus pouvoir les avoir en tant que tels.

Mon père ayant choisi la mort à la vie et ma mère ayant choisi un compagnon malade mortellement. Qui passe donc en quelque sorte au premier plan puisque d'un moment à l'autre il risque de mourir.

En attendant, je me retrouve seule au monde, et croyez moi bande de connard, c'est pas facile.

Le prochain qui me critique encore ou qui ose faire de la gueule, je lui défonce la gueule.

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28 septembre 2008

Upside down

cageOui, je crois qu'en fait je ne supporte pas la situation.

Vraiment pas.

Je ne supporte pas que même pour rire tu me dises des trucs genre "Faudra plus me coller".

Avec moi, c'est tout ou rien. Pas de demi mesure.

Si je ne peux pas avoir le Julien normal d'avant, alors je n'en veux pas du tout.

Je ne veux pas avoir cette impression de te coller.

Ou d'être invisible quand je me trouve près de toi. Ou que tu me fasses tout le temps passer pour une chieuse. Et que même "pour rire", tu me critiques.

Ca ne fait rire que toi.

Adieu Julien, plus tu fais ça, plus tu me rends triste et fais grandir le ressentiment en moi qui fait que j'ai de moins en moins envie de te voir et de te connaître.

J'ai trop l'impression d'être la seule à vouloir faire des efforts. A me plier à tes 4 volontés, pcq c'est toi qui "souffres" dans cette histoire, théoriquement.

Et qu'à côté, tu es là les bras croisé, satisfait et que tu me regardes faire ou accepter tout ce que tu dis.

Mais je suis désolée, je ne peux pas.

Pour le moment, tu me dégoûtes.

Pour ce que tu me fais.

Tu me rejettes.

Tant pis et tant mieux.

Je passe moi aussi à autre chose.

Mais là Julien, je te garantis que c'est toi qui aura tout foutu en l'air. Tout seul. Depuis le premier jour où tu m'as envoué tes sentiments, je t'ai couru après pour garder ton amitié.

Jusqu'au dernier jour j'aurai été là pour toi. Mais là c'est trop, je ne peux pas le supporter.

Je ne suis pas incassable Julien.

Je m'en vais avant que tu ne me casses définitivement. Ton otage s'est libérée.

J'ai moi aussi droit au bonheur.

28 septembre 2008

Tadada

Reading_the_Paper_by_simo41Salut Julien,

J’ai repensé à ce que tu m’as dit hier soir mais aussi à d’autres petites choses éparpillées au cours des 9 derniers mois et je suis parvenue à la conclusion qu’en fait, c’est évident que nous ne sommes pas faits l’un pour l’autre.

Peut-être même que nous ne nous connaissons pas assez en réalité.

Comme tu l’as dit hier, tu démasques tous mes défauts les uns après les autres qui te semblent les uns plus évidents que les autres. Il y a des choses qui ne te plaisent pas en moi.
Puis il y a ces choses que tu penses de moi un peu comme les autres, te rangeant à leurs côtés sans m’avoir jamais demandé mon avis. Persuadé d’avoir raison.

C’est probablement mieux comme ça, cela doit t’aider à te détacher de moi et peut-être de la vision idyllique de moi que tu avais.

De mon côté, il y a quelques éléments au fil du temps que j’ai pu découvrir et qui m’ont donné la réponse. J’ai su peu à peu que ce ne serait pas possible, à cause de certaines choses dites ou de certaines réactions. Pas négatives, pas mauvaises en soi, mais pour lesquelles à l’instant même où l’on les prononce, j’ai un peu mal en dedans, ne laisse rien transparaître mais garde cela gravé en moi.

J’ai sans doute des critères très élevés. J’attends sans doute beaucoup d’une personne. Mais il est évident que je ne serai jamais le genre de fille à être avec quelqu’un simplement pour ne plus être seule.
Si je suis avec quelqu’un, c’est parce que cette personne me plaît vraiment, me fait vibrer, rire, me sentir bien. Quelqu’un vis-à-vis de qui je peux tout dire. Quelqu’un qui m’aime vraiment, même si ce n’est pas pour toujours, peu importe. Quelqu’un pour qui je compte, qui sera mon allié, mon coéquiper de la vie. Quelqu’un avec qui je partage les joies comme les peines.

« Sylvie ne sait pas ce qu’elle veut ». Au contraire. Je sais exactement ce que je veux. Dois-je pour autant faire une annonce publique et le signaler à tout le monde ?
Le fait de ne pas savoir si je suis faite pour être en couple, est-ce là-dessus que vous basez votre hypothèse selon laquelle je suis indécise ?

Non. Cela prouve que justement, j’ose le dire. Combien de personnes n’osent pas quitter la personne avec laquelle ils sont par crainte de perdre leur confort ? Mike et Sandrine par exemple, n’arriveront jamais à rien. Qu’on me coupe la main s’ils se marient et vivent heureux. Ils sont malheureux depuis le début, depuis toujours. Chaque jour. Et pourtant Mike ose me juger.
Qu’il soit un mec, un vrai et ouvre les yeux sur sa relation triste et malheureuse avec Sandrine.

Pour en revenir une dernière fois à cette histoire de « Sylvie cherche un père ». Je suis parvenue à la conclusion que peut être Mike voulait dire que je cherchais en quelque sorte un mec qui pourrait déjà être le père de mes enfants. Car je ne vois pas du tout quelle sera la plus-value du fait d’argumenter que je cherche un mec qui ressemble à mon père, qu’il soit vivant ou décédé, puisque c’est comme cela pour quasi chaque personne sur terre.

Dans ce cas-là, je suis désolée pour Mike. Désolée qu’il n’ait jamais pu me toucher ou avoir ce qu’il voulait de moi, mais il ne l’aura tout simplement jamais.
Et qu’il soit mauvais et continue à dire des méchancetés sur moi ne me dérange point, car je sais qu’il est plus malheureux que moi en amour.

L’attente ne me fait pas peur.

Je ne cherche pas de père à mes enfants. Je cherche quelqu’un qui me respecte et m’aime. Le jour où j’aurai un père pour mes enfants, il aura sans doute les mêmes qualités.
Je n’ai plus 15 ans. Je ne sors plus avec quelqu’un pour sortir avec quelqu’un ou juste parce que le mec est très mignon. Ca ne m’intéresse plus, c’est tout.

Pour moi, tu es Julien. Tu as été mon confident pendant de nombreux mois et quelques années. Quelqu’un de très important pour moi, même si nous ne nous voyions pas si souvent.
Tu m’as fait me sentir mieux. Tu m’as souvent rassurée et consolée. Tu m’as souvent fait rire comme personne. Je t’ai considéré comme mon meilleur ami. Celui qui était sur le plus haut piédestal parmi tous les autres.

A présent, ce n’est plus pareil. Tu n’es plus capable d’être mon meilleur ami. Par conséquent, je devrai me taire et me retenir parfois. C’est désagréable, mais j’ai connu pire.
Je vais essayer de n’être qu’une amie comme une autre.
J’ai toujours donné l’illusion de savoir gérer cela, mais il n’en est rien.

Cela dépendera de toi à vrai dire. De tes réactions. Il suffira que tu me rejettes une fois ou 2, que tu sois blessant, cassant ou vexant, vu que nous n’avons plus la même proximité qu’avant, je pense que je m’effacerais.
Je ne suis pas capable de gérer cela. J’ai toujours fui les gens qui me critiquaient, ne m’appréciaient pas ou me faisaient du mal.

C’est la crainte que j’ai avec toi.

Je viens de recevoir un sms de toi. Qui me demande quoi faire pour le bouquin d’anglais, comme tu n’as toujours pas reçu de ton réponse.
Comme à une amie.

Je ne t’enverrai pas cette lettre par conséquent. Je ne veux pas briser ton élan. Vraiment pas.

J’aimerais tellement que nous restions amis. Mais je ne suis pas certaine que ce soit réciproque et c’est ce qui me terrifie.

J’espère que tu m’en reparleras. Et que tu me rassureras. Car je suis tellement triste que je suis incapable à présent de venir vers toi.
J’ai toujours peur d’avoir une attitude déplacée, de te faire mal.
Je suis incapable de t’envoyer un sms te demandant d’aller boire un pot ou quoi sans me demander comment tu vas réagir ou si tu vas m’envoyer sur les roses.

Tu m’emmerdes, Desmecht. Tu m’emmerdes, tu m’emmerdes !

J’ai peur que nous perdions cette complicité parce que tu t’éloignes. Je crois que si cette complicité s’éteint, nous ne pourrons plus être amis.
A vrai dire, je ne sais même pas si nous pouvons encore être amis. Je ne supporterais pas le moindre rejet je crois.

C’est un jeu très dangereux auquel nous jouons et je ne suis guère friande des « Nous verrons bien ». J’ai tendance à vouloir trancher court et souvent, pour le pire.

Risky business. Very risky.

6 juillet 2008

Jen'

J'ai besoin d'amour.

D'aventure.

De découverte.

De rencontrer quelqu'un. Un inconnu. Qui me plaît, m'intrigue. Qui me donne envie d'en savoir plus sur lui. De découvrir ce qu'il cache derrière ses yeux.

L'adrénaline, la peur. Tel est mon quotidien. En amour aussi.

Je crois que Julien ne peut pas m'offrir cela. Il est mon ami. Je le connais trop. Je ne peux pas mélanger les deux.

Pourquoi avoir dérapé à la mer? Pourquoi avoir eu envie de le serrer fort dans mes bras et de l'embrasser lors de la dernière journée passée ensemble? Dieu seul le sait.

Je crois que j'ai été clairvoyante dès le début. Dès l'instant où je lui ai dit "Mais... Non... Tu es mon ami...". C'était il y a 6 mois. Une demi année.

Quelle torture cela doit être pour lui. Je crois que je connais sa souffrance. J'en ai connues de similaires. Je croyais ne jamais pouvoir m'en remettre.
D'ailleurs... C'est vrai. Je ne m'en suis jamais tout à fait remise. Jamais je n'oublierai.
Mais je vais mieux. J'ai enfouit l'histoire dans un tiroir de mon coeur.
En m'accrochant à l'idée que nous nous retrouverions un jour. Que ce n'était simplement pas le bon moment.

Ce qui est fort probable. Car croyez-le ou non, mais je vis avec tous mes ex. Ils sont tous encore là.

Il y a deux jours encore, j'ai croisé le grand blond avec qui j'avais failli faire ma première fois. J'ai croisé son regard à l'arrêt de bus et fait semblant de ne pas l'avoir vu. Puis j'ai pris soin de ne plus me retourner une seule fois. En espérant qu'avec mes quelques changements physiques et les 5 années où nous ne nous étions plus vus, il ne me reconnaîtrait pas.

Mais ce fut le cas.

Je réfléchis beaucoup.

Je ne rendrais pas Julien heureux. Je ne serais jamais capable de l'aimer complètement.

Je ne peux pas aimer d'amour passionnel quelqu'un que j'aime de tout mon coeur en tant qu'ami.

Je ferais tout pour lui. Mais il s'agit d'un amour plus fraternel je crois.

Mais ce n'est pas ce qu'il attend de moi.

Encore une histoire triste sur cette terre. Une histoire qui fait couler des larmes. Etouffe des voix. Crispe des coeurs.

Et je suis incapable de lâcher sa main. Comme si j'avais peur de le voir disparaître à jamais.

Car je sais que je suis capable de conneries.

29 juin 2008

Help

dngerJe suis dans la merde.

Walid me fait du gringue.

Et me propose un rencart pour ce soir.

Je ne sais pas quoi faire.

Je suis dans la merde.

Je suis dans la merde.

Je suis dans la merde.

Edit : J'ai accepté.

RDV ce soir à 20h30, à la Bourse.

"Sylvie - Le commencement des conneries".

Edit 2 : Alors, pour situer Walid...

Je l'ai rencontré quasi à mon arrivée à Bruxelles, je suis restée 3 ans avec lui. On a eu une relation très "montagnes russes" et pas très stable, au point même qu'il me trompe et me quitte pour une très bonne amie. 1 mois après, il a regretté, moi l'aimant, je l'ai repris, seulement, 4 mois après, je n'ai pas tenu le coup et je l'ai quitté pour de bon...

Et ça va bientôt faire 1 an...

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29 juin 2008

Beaware

fleurSauf que...

Si Julien échoue cette année, il ne sera plus à l'école. Il sera dans l'obligation de la quitter.

Et ça me rend malade.

Car comme il le sait, j'ai un problème avec l'abandon. Toute ma vie j'ai été abandonnée. Par la famille, les amis, les connaissances.

Des gens obligés de me quitter pour partir, et la plupart du temps, loin.

Déjà que je n'ai pas bien envie de rester dans cette école, si en plus il n'est plus là... L'idée de quitter l'école et de poursuivre mes 2 dernières années ailleurs me séduisait beaucoup.

J'avais pensé à Bordeaux. Puis à Liège. Puis j'avais laissé tomber.

Mais j'y ai pensé pendant bien 10 mois.

De plus, ce serait le moment idéal pour un changement radical dans ma vie. Faire table rase de tout ce qui s'est produit depuis mes 18 ans.

Je ferai des recherches. Histoire de trouver une école qui me plaise. Et où de nouvelles aventures m'attendent.

29 juin 2008

Sushi

sushiJe devais voir Julien demain.

Une dernière fois avant que durant tout l'été on disparaisse mutuellement de nos vies.

Finalement, cette séparation aura été bien plus rapide, puisqu'elle remonte déjà à mercredi passé, lorsque j'ai quitté l'appartement à la mer à l'aube sans dire au revoir ni rien.

L'été nous aidera à nous éloigner et à nous oublier.

Je me fierai à ce bon vieux conseil que mon père m'a donné le jour où il a décidé de mettre fin à sa vie : "Lorsque mon tonton que j'adorais est mort, je me suis réfugié dans le travail. Travailler permet de penser à autre chose."

J'ai testé, et c'est vrai. C'est très difficile de faire abstraction au départ, mais c'est un splendide médicament.
Je l'ai essayé avec le travail d'étude quand mon père est mort et je n'ai jamais aussi bien réussi une année dans le supérieur.
Je l'ai réessayé dans le travail professionnel un jour qu'on m'a quittée et même si aux moments de vide j'y repensais, 85% du temps mon esprit était occupé par les recherches, articles ou interviews que je faisais.

Il se peut que demain je le croise par hasard, l'espace d'un instant, dans la (longue) file d'attente pour obtenir notre bulletin.
Mais je me connais. Je sais déjà maintenant que je ne pourrai pas le regarder. Ce sera trop difficile.
Pour lui aussi je pense. Nous nous ignorerons. Et ce sera terminé.

En somme, un peu comme en janvier, lorsqu'il m'a dit son fameux "Bon ben... On va s'éloigner un petit temps...". Sauf que cette fois, c'est pour de bon.
Je ne fléchirai plus.
Il ne fléchira plus.

Dire qu'on devait aller manger des sushis ensemble...

29 juin 2008

Game over

gameover
Encore une fois.

Il m'a dit que c'était terminé. Fini.

Il a dit qu'il allait être fort et qu'il allait m'effacer. Pour de bon.

Alors je me suis assise en silence sur le bord de la route. Pour l'instant, je regarde voler les poussières et me demande ce que je vais répondre au message de Walid.

Car non, les aventures rocambolesques ne sont pas terminées.

Juste avec Julien. Juste quand Walid réapparaît.

26 juin 2008

Lara's castle

Vous savez, j'ai mal. Chaque jour.

Parfois plus, parfois moins.

Parfois j'oublie, parfois je me souviens.

Je me souviens que j'avais un père. Quelqu'un qui voulait mon bien. Qui voulait que je devienne quelqu'un de bien. Qui voulait que je m'en sorte dans la vie. Me préparer à l'affronter et à être une personne heureuse.

Quelqu'un qui voulait être un meilleur père que le sien. Quelqu'un qui a essayé. Et fait du mieux qu'il pouvait.
Mais personne n'est parfait.

Il m'a beaucoup fait souffrir. Beaucoup fait pleurer. Et voulait m'endurcir. Je me souviens très bien de quelque chose qu'il m'a dit alors que j'étais encore enfant : "Tu ne peux pleurer que si tu es blessée physiquement".
Il m'a frappée. Mais jamais dans le visage. Sauf une fois. Alors que j'étais complètement innocente.
Il m'a punie. Un million de fois. Alors que je n'avais rien fait.
Il m'a humiliée.
Et durant des années, j'ai encaissé.
Je pleurais en rentrant de l'école. J'avais peur de lui. Peur de me retrouver seule avec lui.
A 18 ans, j'ai eu mon bac. Et je me suis rebellée. Il a crié, j'ai crié. Il m'a empoignée par le col. Il m'a collée au mur et menacée.
Ma mère nous a séparés.
J'ai été dans ma chambre d'ado. Et j'ai tout arraché. Tout détruit. Tout vidé. Les étagères ont été vidées de toutes mes affaires. Le bureau vidé. Les posters déchirés. Les choses les plus importantes rangées dans des cartons. Mes vêtements jetés dans des sacs poubelles.
Et je suis partie.
En laissant une chambre vide. Et en signifiant à mes parents que c'était terminé. Que je ne reviendrai plus. Qu'ils pouvaient faire ce que bon leur semblait de cette pièce.

J'ai quitté la maison. J'ai quitté le pays. Je suis partie vivre à Bruxelles.
J'ai commencé une nouvelle vie. Sans connaître personne. Seule. Sans soutien.

Je ne décrochais pas au téléphone, ou alors rarement. Je ne voulais plus les entendre. Je ne rentrais jamais non plus.

J'étais devenue un zombie. La transition s'est très mal passée. J'ai rencontré quelqu'un. Quelqu'un qui voulait mon bien. Et je me suis accrochée à lui, tout comme il s'est accroché à moi. Ceci expliquant pourquoi je suis restée 3 ans avec lui alors qu'il ne m'apportait le bonheur qu'éphémèrement.

J'ai quitté la maison en juillet.

Lorsque je suis revenue - forcée - A Noël, mon père m'avait préparé une surprise.

Il avait transformé ma chambre. Mais pour moi. Il l'avait isolée. Et complètement recouverte de bois qui sentait bon. Et cachait les trous des posters et du papier collant, papier peint arraché.

Il avait accroché des cadres, photos et autres choses à moi qu'il avait pu retrouver.
Pour que ce soit ma chambre. Et que je revienne. Que je remette des objets à moi.

Il me demandait de revenir.

C'était l'hiver. Il m'a dit qu'il ferait les finitions en été avec moi. A ce jour, ma chambre n'est pas terminée. Et elle ne le sera jamais. Il s'est tué avant de le faire.

Je n'ai pas réussi à revenir. A oublier.

6 mois se sont écoulés. J'ai raté ma première année à l'université.
J'avais honte. Je n'avais jamais été en cours. Je n'avais pas même tous les syllabus. J'ignorais quelles parties de la matière il fallait connaître ou pas.

J'ai passé l'été à essayer d'étudier de ratrapper ça. Je connaissais la fureur dont mon père était capable face à l'échec.
Je l'avais déjà vue de mes yeux, envers mon frère plus âgé. Je crevais de peur à l'idée que la même chose puisse m'arriver.
Mais je n'y arrivais pas.
C'était impossible d'arriver au bout de cette masse de travail.
Durant tout l'été, j'ai fait semblant d'étudier, d'avancer.

Un soir, lors d'une promenade à vélo, il m'a demandé où j'en étais. Et j'ai essayé d'amorcer le fait que ça se passerait sans doute mal et que je redoublerait.
Et là... J'ignore comment ça s'est passé.
Mais il m'a encouragée.
Comme un vrai père.

Il a pensé stratégie avec moi. Et nous nous sommes mis d'accord. Je me suis concentrée sur ceux qui était faisables. Et il m'a aidée. Il a fait des recherches pour moi, m'a expliqué plein de choses. A travaillé avec moi.

Comme prévu, j'ai raté. Mais j'en avais réussi quelques uns.

Je n'ai plus dû me cacher. J'ai pu être moi même. J'ai pu clairement dire "C'est dur... Je n'y arrive pas."

Cet été là, j'ai fait la paix avec mon père.

Nous sommes devenus complices. Comme lorsque j'étais enfant.

J'étais sa fille, sa perle, son trésor.
Il était mon père, mon modèle, mon héros.

Nous avons discuté. Enormément parlé. Et mis à plat toutes ces choses.

Je lui ai dit à quel point il m'avait blessée et fait du mal les dernières années.
Il m'a écoutée. Longuement. Et m'a expliqué. Et m'a présenté ses excuses. Sincères.

Lorsqu'il m'a expliqué, j'ai compris.

J'ai compris qu'il avait toujours voulu faire de son mieux. Que personne n'est parfait. Qu'il n'y avait pas d'école pour devenir parents.

Il savait qu'il avait fait des erreurs. Il comprenait. Et m'a expliquée pourquoi il avait fait des choses.

L'important, c'est que j'ai compris. Et lui aussi.

Et que nous avons pu mettre nos vies à plat et accorder nos violons.

En août, j'ai repassé mes examens.
En septembre, j'ai redoublé. Et mes parents m'ont annoncé qu'ils divorcaient. Après 23 années de mariage.
En octobre, j'ai aidé mon père à chercher des maisons. Je les ai visitées avec lui. Je l'encourageait sans sa recherche de travail.
En novembre, il s'est suicidé.

Depuis, il me manque.

Et lorsque son absence me lance trop, je pleure et suffoque.

En fait, je pense surtout à lui quand ça va mal. Car c'était lui qui me consolait. Me disait quoi faire. Me redonnait le courage.

Mais aujourd'hui, je dois me résigner à me remettre seule en selle. Car personne d'autre ne le fera.

Voilà l'histoire de ma douleur.

Celle qui m'accompagnera toute ma vie.

Dont on aimerait me guérir. Mais peut-on guérir une telle blessure?

25 juin 2008

Vows

heartCar oui.

Comme on dirait communément ici : "Je suis sortie avec Julien". Ou : "Je me suis enroulé Julien".

Erreur? Pas erreur? Regrets? Pas regrets?

C'était une erreur, mais je ne regrette pas.

Ca s'est très mal terminé. Puisque le lendemain à peine, j'ai dû m'avouer que je n'y arrivais pas. Et je ne pouvais pas lui mentir. Une sorte de petit malaise permanent flottait. Et il m'empêchait d'aller de l'avant.

J'ai dû lui dire.

J'ai voulu lui dire.

Il me manque. Pour toujours. Et j'en crève.

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